Quelle prévoyance pour un dentiste ?

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Par

Clément Janicot

CEO de Gus Assurance

Publié le

8/6/2024

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Entre la CARCDSF, la Sécurité Sociale et la prévoyance pas simple de s’y retrouver. Ce qu’il faut retenir c’est que même si la Sécurité Sociale et la CARCDSF vous protègent correctement (en tout cas mieux que la plupart des caisses prévoyance réglementées) la souscription à une prévoyance pour les professions libérales est indispensable.

La prévoyance prévoit le versement d’indemnités en cas d’arrêt de travail afin de maintenir vos revenus et de payer les charges du cabinet, le versement d’une rente en cas d’invalidité totale ou partielle et le versement d’un capital à votre famille.

Quelle protection sociale pour les dentistes ?

Les dentistes cotisent à la CARCDSF pour tout ce qui concerne la prévoyance (cotisation forfaitaire de 1 160€ par an). Ce régime apporte une protection en cas d’invalidité, de décès ou d’arrêt de travail de plus de 90 jours. La Sécurité Sociale apporte quant à elle une protection pour les arrêts de travail de moins de 90 jours.

Quelle protection sans prévoyance en cas d’arrêt de travail ?

En cas d’arrêt de travail, vous bénéficiez à partir du 4éme jour d’arrêt d’une indemnité de la Sécurité Sociale égale à 1/730éme du revenu annuel moyen des 3 dernières années dans la limite de 180,8€ bruts par jour (Chiffre de 2024 qui évolue chaque année). La durée maximale d’indemnisation est de 87 jours consécutifs et de 360 jours sur une période de 3 ans. La source est ici.

💡 Si vous avez démarré récemment les indemnités versées seront faibles car la Sécu calcule la moyenne des revenus sur les 3 dernières années.

Si l’arrêt se prolonge au-delà de 90 jours, la CARCDSF vous verse une indemnité de 109€ bruts par jour (3 270€ par mois) pendant une durée maximale de 3 ans. La source est ici

Les indemnités versées par la CARCDSF sont forfaitaires, elles ne dépendant de votre revenu. Vous êtes donc couvert dès que vous vous lancez et que vous commencez à cotiser.

Quelle protection en cas d’invalidité ?

En cas d’incapacité professionnelle totale et permanente, vous êtes protégé par la CARCDSF qui vous verse une rente annuelle de 28 000€ majorée de 8 000€ par enfant.

La CARCDSF a le mérite de vous couvrir en cas d’invalidité mais les montants versés sont faibles et vous n’êtes couvert qu’en cas d’invalidité totale.

Comment est protégée votre famille en cas de décès ?

En cas de décès, votre famille touche les montants suivants. La source est ici.

  • Versement d’un capital de l’Assurance Maladie de 10 389€ (uniquement si vous êtes conventionné)
  • Versement d’un capital de la CARCDSF de 18 8455€
  • Allocation annuelle au conjoint survivant jusqu’à ses 65 ans de 19 465€
  • Allocation annuelle aux orphelins (jusqu’à 18 ans ou 25 ans en cas d’études) de 13 568€ par enfant.
La CARCDSF couvre plutôt bien les dentistes par rapport à ce que proposent les caisses des autres professions libérales.

Le congé maternité

Les indemnités en cas de congé maternité sont versées par la Sécurité Sociale. La règle est la même pour toutes les professions libérales.

Les dentistes peuvent bénéficier des aides suivantes au bout de 10 mois d’affiliation (à la date prévue de l’accouchement) sous réserve de cesser toute activité professionnelle pendant la période de perception et au moins pendant 8 semaines dont 6 après l’accouchement.

  • Une allocation forfaitaire au repos maternel dont le montant est de 3 666€ en 2023
  • Indemnités journalières pour chaque jour de cessation d’activité. Le montant de l’indemnité est de 1/730 le revenu annuel moyen des 3 dernières années avec une limite de 60€ par jour en 2023.

Ces montants sont ajustés chaque année. Vous pouvez retrouver les informations à jour ici sur le site d'Ameli.

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Pourquoi un dentiste devrait-il souscrire une assurance prévoyance ?

La protection sociale du dentiste est insuffisante pour protéger financièrement votre famille et la pérennité de votre cabinet en cas d’aléas de la vie.

Nous pensons que les raisons principales pour lesquelles un dentiste doit souscrire une prévoyance sont les suivantes :

  • Les dentistes ont beaucoup de frais (loyer du cabinet, matériel, assistantes) et en cas d’arrêt de travail vous devrez continuer à les payer.
  • Vous êtes correctement couvert par la Sécu + CARCDSF sur la partie revenus. La prévoyance est vraiment indispensable si vos revenus sont supérieurs à 3000€ par mois.
  • En ce qui concerne l’invalidité, vous êtes très mal couvert par la CARCDSF et pour le coup souscrire une prévoyance est vraiment indispensable
Souscrire à une assurance prévoyance est important pour les dentistes afin de maintenir l'activité du cabinet en cas d'incapacité de travail et de protéger le dentiste et sa famille en cas de décès ou d'invalidité.
Exemple de garanties pour un dentiste

Les principales garanties d’une prévoyance pour un dentiste

Maintien de revenus : En cas d'arrêt de travail, des indemnités journalières sont versées pour compléter celles de la Sécurité Sociale et de la CARCDSF, permettant ainsi de conserver l'intégralité des revenus.

Invalidité : La prévoyance prévoit le versement d’une rente jusqu’à la retraite en cas d’invalidité totale ou partielle. Le barème utilisé doit être professionnel et le seuil de déclenchement dès 16%

Capital décès : Si vous décédez prématurément, un capital est versé à votre famille. Cette garantie est imposée par les assureurs, vous ne pouvez pas l’enlever.

Assurance frais généraux : Elle est nécessaire pour couvrir les charges fixes comme les loyers, les coûts de fonctionnement et les charges sociales.

Les frais généraux sont indispensables pour les dentistes car c’est la profession libérale qui a le plus de charges.

Quels sont les meilleurs contrats pour les dentistes en 2024 ?

Sur le marché de la prévoyance pour les dentistes on retrouve une petite dizaine de contrats qui comprennent les garanties indispensables pour les dentistes.

Il y a d’abord les mutuelles des professions médicales que sont la Médicale, la MACSF et GPM.

Ces contrats sont médiocres surtout le contrat de la MACSF. Par ailleurs, nous vous conseillons d’éviter de prendre votre mutuelle et votre prévoyance chez le même assureur car ainsi l’assureur a accès à votre dossier médical complet ce qui peut être problématique.

Parmi les assureurs privés ceux qui se démarquent sont Swisslife, Agipi (Axa), Abeille et Metlife dans une moindre mesure.

Unim est un cas à part, il s’agit d’une association de professions libérales qui a créé un contrat très populaire sur le marché en partenariat avec Allianz.

La Médicale, la MACSF, GPM, Swisslife, Agipi et Abeille et Unim représentent au moins 90% du marché.

Chez Gus Assurance, nous envoyons généralement les devis de Swisslife, Unim et Abeille à nos clients dentistes.

Cependant, selon tous nos benchmarks c’est le contrat Senseo d’Abeille qui sort du lot et c’est le contrat que 90% de nos clients dentistes ont choisi.

Le meilleur contrat pour les dentistes est selon nous celui d’Abeille Assurance

Vous pouvez retrouver ci-dessous nos tests détaillés de chaque contrat :

Les points à vérifier avant de choisir votre prévoyance

Le maintien de salaire

La garantie de maintien de salaire préserve vos revenus en cas d'incapacité temporaire à exercer, se basant sur votre BNC de l'année antérieure. Cette garantie vient en complément des indemnités de la Sécurité Sociale et de la CARCDSF. Ces indemnités sont prévues pour une durée de 3 ans, après laquelle la garantie en cas d'invalidité prend le relais.

Il est essentiel d'actualiser votre contrat pour qu'il corresponde à vos revenus actuels, car les assureurs en vérifient l'authenticité en cas d'arrêt de travail. Si vous débutez en tant que dentiste libéral, consultez votre comptable pour estimer votre BNC annuel (ou alors faites une estimation par vous-même).

L’option frais généraux

L'option couvrant les frais généraux s'avère essentielle pour les dentistes. En effet, bien que la garantie de maintien de salaire protège vos revenus, elle ne prend pas en charge les dépenses fixes telles que le loyer ou les charges sociales. Si vous êtes dans l'incapacité de travailler, votre cabinet reste, néanmoins, soumis à ces coûts, incluant les cotisations sociales.

Lors d’un arrêt de travail, les indemnités de prévoyance viennent s’ajouter à votre BNC, ce qui peut engendrer des coûts additionnels. Ainsi, il est conseillé de couvrir 35% de vos revenus pour ces frais, en sus des dépenses fixes.

La période de versement des indemnités relatives aux frais généraux varie selon l'assureur, pouvant s'étendre sur 1 à 2 ans.

Les périodes de franchise

La période de franchise définit le moment où débute l'indemnité en cas d'arrêt de travail, que ce soit pour les garanties de maintien de salaire ou les frais généraux.

Cette période diffère en fonction de la raison : accident ou hospitalisation (0, 3, 7 jours) et maladie (7, 15, 30 jours).

Les franchises plus courtes engendrent une hausse du coût du contrat.

La rente en cas d’invalidité

La garantie d'invalidité octroie une rente en situation d'invalidité, qu'elle soit complète ou partielle. Cette garantie est primordiale car la CARCDSF ne protège que contre l'invalidité totale. Cette rente est versée jusqu'à l'âge de 62-67 ans.

Pour les dentistes, le barème professionnel est indispensable : il mesure l'incapacité en fonction de son effet sur votre aptitude à poursuivre votre métier.

Le seuil d'activation est le taux à partir duquel commence l’indemnisation. Habituellement, il est fixé à 16% pour les dentistes. Avec une incapacité dépassant 66%, vous touchez 100% de la rente. Entre 16% et 66%, l'indemnisation est proportionnelle, et la formule peut différer selon les assureurs.

Le capital décès

Les assureurs fixent le montant en cas de décès en se basant sur votre revenu annuel, le plus souvent entre 3 et 5 fois vos revenus annuels. Certains assureurs imposent un montant minimal, mais il est toujours envisageable d’augmenter cette somme.

Il est aussi possible d’ajouter une rente conjoint ou une rente éducation.

Les périodes d'attente

La période d'attente signifie l'intervalle entre la souscription de l'assurance et le démarrage de la couverture. Elle est généralement de 3 mois pour les maladies, mais inexistante pour les accidents et hospitalisations. Elle a pour but de dissuader les souscriptions opportunistes. Pour des soucis de dos ou des problèmes psychologiques, certains assureurs peuvent étendre cette période, toutefois une option permet parfois de la supprimer.

Attention à la prise en charge des maladies de dos, des problèmes psychologiques et de la grossesse.

Les déconvenues liées aux prévoyances découlent fréquemment de quiproquos. D'où l'utilité d'un courtier pour éclaircir les propositions.

De surcroît, il arrive que des assureurs conditionnent les indemnisations relatives à des affections psychologiques ou dorsales à une hospitalisation s'étalant sur 24-48h. Des options permettent de contourner cette contrainte.

Les restrictions sur la prise en charge des maladies psychologiques et des maladies de dos sont très classiques dans les contrats de prévoyance. Soyez vigilants sur ce point.

Certains contrats comme la MACSF, AGIPI ou Swisslife mettent des restrictions sur la prise en charge de la grossesse pathologique. Par ailleurs, certains comme GPM imposent des délais d’attente longs pour vous couvrir en cas de grossesse pathologique.

Restez attentif aux sports à risque : certaines sont exclues ou possèdent des limites d'indemnisation, comme chez SwissLife qui plafonne à 1M€.

Prévoyance pour dentiste : forfaitaire versus indemnitaire

La législation empêche de percevoir un gain supérieur en situation d'arrêt de travail que lorsqu'on est en activité. L'option indemnitaire compense en fonction du BNC réel de l'année antérieure; si le BNC réel décroît, le dédommagement suit cette baisse. L'option forfaitaire compense en se basant sur le contrat sans contrôler constamment le BNC réel. Néanmoins, une vérification peut survenir si le BNC réel est inférieur de plus de 30% par rapport au contrat, rectifiant ainsi le dédommagement.

Opter pour le forfaitaire est plus onéreux, et je recommande l'option indemnitaire si vous anticipez une hausse de vos revenus prochains.

La sélection médicale

L'adhésion à une prévoyance s'avère complexe pour les dentistes ayant des revenus élevés. Devant des antécédents médicaux, les compagnies d'assurance sont strictes, rendant ardue l'adhésion en cas de complications majeures, ou occasionnant des majorations tarifaires pour des complications légères.

Pour les dentistes les assureurs ne font vraiment aucun cadeau en cas d’antécédents liés à la main.

Il est recommandé d'adhérer quand vous êtes en pleine forme. Si aucune complication de santé n'est signalée, l'inscription est facile et rapide.

Néanmoins, pour des montants assurés conséquents ou selon l'âge, des examens médicaux peuvent être exigés (payés par l'assureur).

Si vous désirez ajuster vos couvertures au bout de quelques années, il sera nécessaire de repasser l'examen médical.

Loi Madelin et prévoyance dentiste

Les dentistes libéraux peuvent réduire le coût réel de leur prévoyance grâce à la loi Madelin en déduisant les cotisations de leurs charges. Toutefois, les cotisations liées au capital décès ne sont pas éligibles, sauf si le capital est versé en rente imposable. Si les cotisations sont déduites grâce à la loi Madelin, les indemnités s'ajoutent au BNC, engendrant des charges sociales. Certains dentistes choisissent donc de ne pas utiliser cet avantage pour éviter ces charges supplémentaires sur les indemnités.

Les frais généraux ne sont pas éligibles à la loi Madelin mais peuvent être passés en charges.

Exemple d'une étude personnalisée envoyée à dentiste

Vous trouverez ci-dessous les détails d’une proposition envoyée à une dentiste de 49 ans. Dans son cas le meilleur contrat est celui d’Abeille Senseo. Le prix est de 220€ par mois.

  • Garantie maintien de salaire vous permettant de maintenir 8000€ par mois de revenus en cas d'arrêt de travail. La franchise est de 30 jours en cas de maladie et 3 jours en cas d'accident ou d'hospitalisation.
  • Assurance frais généraux qui prévoit le versement d'une indemnité de 4000€ par mois pour couvrir vos frais professionnels (charges sociales, loyer du cabinet etc.) en cas d'arrêt de travail. La franchise est de 30 jours en cas de maladie et 3 jours en cas d'accident ou d'hospitalisation. On pourra voir ensemble si vous voulez augmenter cette partie.
  • Versement d'une rente complète ou partielle en cas d'invalidité. Le seuil de déclenchement est à 16% et le barème utilisé pour calculer l'invalidité est un barème professionnel. Choisir un barème pro est capital pour un dentiste.
  • Versement d'un capital à votre famille en cas de décès (115k)
  • Prise en charge sans condition d'hospitalisation ou d'intervention chirurgicale d'une incapacité de travail ou d'une invalidité permanente résultant d'une affection psychique ou d'une pathologie disco-vertébrale.

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Vos questions, nos réponses

Vous hésitez encore ? Voici quelques compléments d’informations sur les questions que l’on nous pose le plus souvent !

Comment bien choisir son assurance prévoyance ?

En tant que dentiste souscrire une prévoyance pour les professions libérales est indispensable car vous n’êtes pas bien couvert par la Sécurité Sociale et la CARCDSF en cas d’aléas de la vie. La prévoyance comprend plusieurs garanties permettant de vous protéger en cas d’arrêt de travail, d’invalidité ou de décès. Mais ce n’est pas si simple de trouver un contrat adapté à ses besoins et sans mauvaise surprise.

Pas d’inquiétude Gus est là pour vous accompagner.

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