Quelle prévoyance pour un médecin ?

Demandez des devis

Par

Clément Janicot

CEO de Gus Assurance

Publié le

15.5.2025

Besoin d'une prévoyance adaptée à vos besoins ?

Étude personnalisée gratuite

En savoir plus sur Gus Assurance

Entre la CARMF, la Sécurité Sociale et la prévoyance pas simple de s'y retrouver. Ce qu'il faut retenir c'est que même si la Sécurité Sociale et la CARMF vous protègent correctement (en tout cas mieux que la plupart des caisses prévoyance réglementées) la souscription à une prévoyance médecin est indispensable.

Gus Assurance est un courtier spécialiste de la prévoyance des médecins en libéral. Nous avons plusieurs centaines de clients médecin et nous faisons des dizaines de devis chaque semaine. Tout ce qui est écrit dans cet article est basé sur du vécu et des cas concrets.

Vous êtes médecin libéral et vous cherchez une prévoyance adaptée à vos besoins ? Vous pouvez faire une demande de devis sur notre site nous vous enverrons des devis des meilleurs assureurs du marché pour les médecins avec entre autres Abeille, Swisslife et Unim.

Si vous êtes encore interne vous pouvez consulter cet article : prévoyance interne médecine.

Pourquoi la prévoyance est indispensable pour les médecins ?

La protection proposée par la Sécurité Sociale et la CARMF a le mérite d’exister, mais elle reste largement insuffisante. La prévoyance vient justement combler ces manques et permet de vous protéger en cas de pépin de salaire.

La garantie maintien de revenus assure le versement d’indemnités journalières en cas d’arrêt de travail. Elle complète les prestations de la Sécurité Sociale et de la CARMF afin de préserver l’intégralité de vos revenus.

Vous bénéficiez également d’une garantie invalidité qui prévoit le versement d’une rente jusqu’à la retraite, y compris en cas d’invalidité partielle, une situation pour laquelle la CARMF n’apporte aucune couverture.

Enfin, un capital décès est prévu pour protéger votre famille en cas de décès prématuré

Les principales garanties d’une prévoyance en quelques mots

Indemnités journalières : En cas d'arrêt de travail, des indemnités journalières vous sont versées pour compléter celles de la Sécurité sociale et de la CARMF.

Frais professionnels : Si vous choisissez cette option, l’assureur vous verse des indemnités pour couvrir vos frais professionnels, c’est-à-dire toutes vos charges fixes comme les charges sociales, le loyer du cabinet ou le salaire de vos salariés.

Versement d’une rente invalidité jusqu’à la retraite : Si vous devenez invalide de manière totale ou partielle, une rente vous est versée jusqu’à la retraite. Le barème utilisé pour calculer l’invalidité est un barème professionnel. Cette rente vient en complément de celle prévue par la CARMF en cas d’invalidité totale.

Capital décès : Si vous décédez prématurément, un capital sera versé à votre famille. Un montant minimum de deux fois vos revenus annuels est imposé, mais vous pouvez l’ajuster à la hausse si vous le souhaitez. Il est également possible d’ajouter une rente éducation pour protéger vos enfants, mais les médecins choisissent rarement cette option, car une allocation est déjà prévue par la CARMF.

Exemple de garanties pour une prévoyance pour un médecin libéral

Gus est un courtier expert de la prévoyance des médecins

👱🏽 Déjà plusieurs centaines de médecins libéraux ont fait appel à Gus Assurance

💵 Conseils 100% gratuit. Faites-vous accompagner par Clément notre fondateur

🤝 Demandez des devis. Comparatif Abeille, Swisslife, Unim

Les points à connaître pour faire le bon choix

Comment fixer le montant des indemnités journalières ?

Nous vous recommandons de partir de votre revenu de l’année précédente. Si vous démarrez votre activité libérale vous pouvez partir d’une estimation de revenus à un horizon de 24 mois.

Faut-il ajouter des frais professionnels ou frais généraux ?

L’option frais généraux vous permet de couvrir vos charges fixes de comme le loyer, les charges sociales ou les salaires de vos collaborateurs. Le fonctionnement est assez similaire à la garantie maintien de salaire : en cas d’arrêt de travail et après le délai de franchise, des indemnités vous sont versées afin de couvrir vos charges fixes.

Selon les contrats, les indemnités frais généraux peuvent être versées pendant une durée de 12 à 24 mois.

  • Si vous êtes en BNC, nous vous recommandons de mettre à minima le montant de vos charges sociales et du loyer de votre cabinet.
  • Si vous êtes en micro-BNC cette garantie n’est pas indispensable car vous n’aurez pas à payer de charges sociales en cas d’arrêt

Quel délai de franchise faut-il choisir ?

Le délai de franchise correspond à la période durant laquelle vous ne percevez aucune indemnité après un arrêt de travail. Ce délai s’applique à vos garanties maintien de salaire et frais généraux.

La durée de ce délai varie selon l’origine de votre arrêt. En cas d’accident ou d’hospitalisation, il est court (0 ou 3 jours). Pour un arrêt lié à une maladie, il est souvent plus long (15 ou 30 jours, parfois 7 jours selon les contrats).

Choisir une franchise courte peut sembler plus sécurisant, mais cela augmente considérablement le coût de votre cotisation (+20% pour la franchise 7 jours, +10% pour la franchise 15 jours). Or, une maladie dure soit moins de 7 jours et vous ne serez de toute manière pas couvert soit plus de 30 jours si c’est une maladie grave. Finalement peu de maladies durent entre 7 et 30 jours.

Nous recommandons donc plutôt la franchise 30 jours sauf si vous avez un projet bébé car la grossesse pathologique dure souvent entre 15 jours et 30 jours. Les franchises courtes sont donc plus utiles.

Voir notre article délai de franchise prévoyance

Quel barème choisir pour l’invalidité ?

En tant que médecin vous devez choisir le barème professionnel qui évalue votre invalidité en fonction de son impact sur votre capacité à exercer votre métier. D’ailleurs, il est important de vérifier que c’est la bonne spécialité qui est inscrite sur le contrat.

Il existe 2 méthodes pour calculer le barème professionnel. Chez Swisslife vous pouvez choisir entre les 2 méthodes.

Sur la base d’une expertise (Abeille, Swisslife)

Un médecin expert évalue l’impact de votre réduction d’aptitude uniquement par rapport à votre métier actuel, sans tenir compte d’une éventuelle reconversion.

Sur la base de votre contrat (Unim, Swisslife)

Le taux d’invalidité est alors fixé en fonction d’un barème prévu dans les conditions générales de votre contrat. Ce barème attribue un taux d’invalidité spécifique à chaque situation

Nous n’avons pas de préférence arrêté entre ces deux méthodes.

Comment est calculée la rente en cas d’invalidité partielle ?

Le seuil de déclenchement détermine le taux d’invalidité à partir duquel l’indemnisation démarre, Il est  fixé à 16% (Swisslife et Abeille) ou 10% (Unim) pour les médecins.

Si invalidité est supérieure à 66%, vous percevez 100% de la rente inscrite au contrat. Entre 16%  (ou 10%) et 66% vous touchez une rente partielle (plusieurs formules existent).

Vérifiez bien le montant de la rente invalidité. Il peut y avoir de grosses variations entre 2 devis.

Comment fixer les garanties en cas de décès ?

En cas de décès prématuré, l'assureur verse un capital à votre famille, vous pouvez choisir le bénéficiaire et le montant. Cette garantie est obligatoire et le minimum est fixé à deux fois vos revenus annuels.

Il est possible d’ajouter une rente éducation mais peu de médecins font ce choix car la CARMF prévoit déjà une allocation pour vos enfants.

Comment fonctionne la sélection médicale ?

Pour souscrire votre prévoyance, vous devez d’abord remplir un questionnaire de santé. Dans ce questionnaire, l’assureur vous posera des questions sur vos antécédents.

Quand il parle d'antécédents, il fait référence par exemple à un arrêt de travail de plus de trois semaines sur les dix dernières années, à un accident avec risque de récidive, ou encore à une prise de médicaments sur une longue période. En résumé, l’assureur cherche à savoir si vous avez déjà eu des problèmes de santé sérieux.

Si vous n’avez aucun antécédent, la souscription sera simple et votre contrat pourra être mis en place immédiatement. Dans le cas contraire, la procédure peut se compliquer. L’assureur peut vous demander des documents médicaux et parfois même un rendez-vous chez un médecin pour compléter votre dossier. Une fois tous les éléments reçus, l’équipe médicale de l’assureur étudiera votre dossier. L’assureur vous proposera alors une offre définitive, qui pourra contenir des exclusions, une surprime ou, dans certains cas, un refus. Vous serez libre d’accepter ou de refuser cette proposition.

L’une des conséquences de cette sélection médicale est que, dès que vous avez des antécédents, il devient difficile de changer de prévoyance. Vous pouvez vous retrouver bloqué chez votre assureur actuel. C’est pourquoi il est préférable de choisir dès le départ un assureur solide et fiable.

Si vous débutez votre activité, il peut être pertinent de vous sur-assurer légèrement. Cela vous permet de passer la sélection médicale une bonne fois pour toutes et de sécuriser ainsi une prévoyance avec de bonnes garanties, sans exclusion, pour toute votre vie.

En effet, sachez que chaque fois que vous souhaitez augmenter vos garanties, vous devrez à nouveau passer par la sélection médicale.

Voir notre article sur la prévoyance et sélection médicale

Qu’est-ce que la loi Madelin ?

Vous avez la possibilité de réduire le coût réel de votre prévoyance grâce à la loi Madelin, qui vous permet de déduire vos cotisations de vos charges professionnelles.

Cependant, vous devez savoir que les cotisations qui couvrent le capital décès ne sont pas déductibles.

Si vous choisissez de déduire vos cotisations grâce à la loi Madelin, les indemnités que vous percevrez en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité seront réintégrées dans votre BNC. Cela signifie que vous paierez des cotisations sociales supplémentaires sur ces sommes.

Si vous êtes en micro-BNC alors vous ne pouvez pas bénéficier de la loi Madelin, vous devrez payer les cotisations de votre poche.

Voir notre article sur la fiscalité de la prévoyance Madelin

Vous êtes médecin libéral et vous cherchez une prévoyance ? Vous pouvez demander une étude personalisée sur notre site

Comment éviter les mauvaises surprises ?

Chez Gus Assurance, l’expérience nous a montré que lorsqu’il y avait un problème sur un contrat de prévoyance, c’était presque toujours lié à l’un des sujets ci-dessous. Pour faire le bon choix, vous devez bien comprendre chacune de ces notions.

La prise en charge des maladies psychologiques

Au moment de choisir votre prévoyance, soyez toujours attentif à la prise en charge des maladies psychologiques. En effet, de nombreux contrats prévoient des restrictions sur ce point.

Ce sujet mérite toute votre attention : des chiffres publiés par la CARMF montrent que la première cause d’arrêt de travail longue durée, et même d’invalidité chez les médecins libéraux, ce sont les maladies psychologiques.

Par « maladie psychologique », les assureurs entendent les burn-out, la dépression et, plus largement, toutes les maladies sans cause physique clairement identifiée. Les restrictions peuvent prendre plusieurs formes. Par exemple, la MACSF exclut toutes les pathologies de ce type.

D’autres contrats, comme celui d'Unim, limitent l’indemnisation à une année, sauf si vous souscrivez une option permettant de lever cette restriction.

À l’inverse, des assureurs comme Abeille n’imposent pas de restrictions particulières sur ce sujet. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous apprécions ce contrat.

La prise en charge des maladies de dos

Le même sujet que pour la prise en charge des maladies psychologiques existe pour les maladies liées de près ou de loin à un problème de dos. Les assureurs parlent souvent de maladies dorso-lombaires.

Vérifiez bien la prise en charge des maladies de dos dans votre contrat.

La prise en charge de la maternité

Les contrats de prévoyance ne couvrent pas le congé légal de maternité. Pendant cette période, vous êtes couverte par la sécurité sociale, qui vous verse des indemnités pendant les quatre mois du congé maternité, ainsi qu’une prime à la naissance.

La prévoyance sert à vous couvrir en cas de grossesse pathologique. Dans ce cas, c’est le délai de franchise maladie qui s’applique, 15 ou 30 jours selon votre choix. Sauf si vous êtes hospitalisée : dans ce cas, c’est la franchise hospitalisation qui entre en jeu.

Certains assureurs imposent toutefois des restrictions supplémentaires sur ce point. C’est par exemple le cas de SwissLife, qui ne couvre la grossesse pathologique que si elle est liée à l’une des pathologies listées dans les conditions générales. C’est un contrat que nous ne proposons pas aux médecins ayant un projet bébé.

Il faut aussi être vigilant sur les délais d’attente : en règle générale, il ne faut pas être enceinte au moment de la souscription. Certains assureurs, comme La Médicale, imposent même un délai d’attente plus long.

À nouveau sur ce point, nous apprécions le contrat d’Abeille, qui ne comporte pas de restriction particulière.

Certains assureurs, comme Unim, proposent une prime de naissance. Chez Gus Assurance, nous considérons que ce point est accessoire et nous n’en faisons pas un critère de choix.

Plus de détails sur la prise en charge de la grossesse pathologique par la prévoyance

La différence entre forfaitaire et indemnitaire

Il faut bien comprendre la différence entre forfaitaire et indemnitaire. Lorsqu’il y a des problèmes liés à la prévoyance, c’est souvent à cause de ce sujet.

En mode forfaitaire, l’assureur vous indemnise sur la base de ce qui est inscrit dans le contrat, sans vérifier vos revenus.

Dans le système indemnitaire, l’assureur vérifie vos revenus, et si le revenu assuré est supérieur à vos revenus réels, il vous indemnisera sur la base du revenu réel. Le système forfaitaire coûte en général un peu plus cher, environ 10 à 15 % de plus que le système indemnitaire.

Pour les médecins, nous recommandons plutôt le système forfaitaire, car il vous permet de souscrire un contrat que vous n’aurez pas besoin de mettre à jour, même si vos revenus baissent. C’est un vrai avantage, car sinon, il faudrait repasser une sélection médicale à chaque mise à jour.

Le seul vrai inconvénient du forfaitaire est que si la protection sociale (CARMF ou Sécurité Sociale) vous indemnise moins que prévu, la prévoyance ne compensera pas la différence. Elle versera uniquement le montant prévu au contrat.

La plupart des contrats pour les médecins libéraux fonctionnent sur le mode forfaitaire.

Plus de détails sur la différence entre forfaitaire et indemnitaire.

Les délais d’attente ou de carence

Le délai de carence correspond à la période qui suit votre souscription pendant laquelle vous ne pouvez pas encore bénéficier des garanties, même si vous avez déjà commencé à payer vos cotisations.

Les délais sont généralement de 3 mois en cas de maladie et de 6 à 12 mois pour les maladies psychologiques. Cela signifie que si une maladie se déclare pendant les 3 premiers mois de souscription alors vous ne serez pas indemnisé quelque que soit la durée de la maladie.

En revanche, vous êtes couvert immédiatement en cas d’accident.

Ce fonctionnement peut sembler contraignant, mais il protège les assureurs contre les souscriptions opportunistes, lorsque l’on sait déjà que l’on est malade.

Plus de détails sur la différence entre forfaitaire et indemnitaire

Les sports à risque

Soyez vigilant aux sports à risques : certains sports sont exclus ou possèdent des plafonds d'indemnisation, comme chez SwissLife qui limite à 1M€.

Il est parfois possible de demander une couverture spécifique pour un sport en payant une surprime (c’est le cas par exemple chez Unim).

Le mi-temps thérapeutique

En cas de reprise d’activité partielle après un arrêt de travail, il est utile de vérifier si votre contrat prévoit une indemnisation pour un mi-temps thérapeutique.

Il existe parfois des restrictions :

  • Versement pendant une durée maximale de 365 jours
  • Indemnisation uniquement si vous avez été préalablement en incapacité totale

Plus de détails ici

Comment êtes-vous couvert sans prévoyance ?

Ce chapitre tient compte des évolutions de la CARMF mises en place début 2025.

En tant que médecin, vous cotisez à la CARMF pour tout ce qui concerne la prévoyance : invalidité, décès, ou arrêt de travail de plus de 90 jours. Pour les arrêts de travail plus courts, les frais de santé, ainsi que les congés maternité et paternité, c’est la Sécurité Sociale qui intervient.

Votre protection en cas d’arrêt de travail

Pendant les 90 premiers jours, c’est la Sécurité sociale qui vous couvre.

À partir du 4ᵉ jour d’arrêt, vous percevez une indemnité journalière correspondant à 50 % de votre revenu annuel moyen des trois dernières années, dans la limite de 5 800 € par mois (montant 2025, révisé chaque année). Cette indemnité est versée par la CPAM.

Vous pouvez en bénéficier pendant 87 jours consécutifs au maximum, ou 360 jours sur une période de trois ans. Source

À partir du 91ᵉ jour, la CARMF prend le relais.

Si votre arrêt se prolonge au-delà de 90 jours consécutifs, la CARMF prend le relais. Le montant de l’indemnité dépend de vos revenus non salariés de l’avant-dernière année. Source

  • Si vos revenus sont inférieurs ou égaux à 47 100 €, vous percevez 1 935 € par mois.
  • Pour des revenus compris entre 47 100 € et 141 300 €, l’indemnité correspond à 50 % des revenus.
  • Au-delà de 141 300 €, vous recevez le plafond de 5 800 € par mois.

Votre protection en cas d’invalidité

Source CARMF

Si vous êtes reconnu en invalidité totale et définitive avant 62 ans, vous bénéficiez d’une pension annuelle, calculée à partir de votre revenu annuel le plus élevé des trois dernières années précédant la mise en place des droits.

Pour 2025 :

  • Si vos revenus sont ≤ 47 100 € : vous percevez une pension annuelle de 23 198 €.
  • Si vos revenus sont compris entre 47 101 € et 141 300 € : la pension varie selon votre revenu exact.
  • Si vos revenus sont ≥ 141 300 € : vous touchez une pension annuelle de 30 930 €.

Des majorations peuvent s’appliquer :

  • +35 % si vous êtes marié depuis plus de deux ans et que les ressources de votre conjoint n’excèdent pas 30 888 € par an.
  • +35 % si vous avez besoin de l’assistance d’une tierce personne.
  • +10 % si vous avez eu au moins trois enfants.

Ces majorations sont cumulables.

Vous recevez également une allocation annuelle de 8,6K€ par enfant à charge, jusqu’à 18 ans (ou 25 ans si l’enfant poursuit des études).

Votre protection en cas de décès

Source CARMF

En cas de décès, votre famille est couverte comme suit :

  • Un capital de 70 000 € est versé.
  • Votre conjoint survivant perçoit une allocation annuelle jusqu’à ses 60 ans, comprise entre 8 400 € et 16 800 €, majorée de 10 % si vous aviez au moins trois enfants.
  • Chaque enfant perçoit une allocation annuelle de 10 000 € si un seul parent est décédé, ou 17 000 € en cas de perte des deux parents.

Enfin, la Sécurité sociale verse également un capital décès de 10 000 €.

Combien coûte une prévoyance pour les médecins ?

Le coût d’une prévoyance pour un médecin libéral oscille entre 60€ et 100€ pour un démarrage d’activité. Le prix est plutôt autour de 200€ par mois autour de 35-40 ans.

Comment est fixé le prix d’une prévoyance ?

Le coût d’une prévoyance pour les médecins est déterminé par rapport à une multitude de facteurs. Les plus déterminants sont les revenus et l’âge.

  • Les revenus à assurer (maintien de salaire + frais généraux) : en toute logique plus les revenus sont importants plus le sont les cotisations. Si on multiplie le revenu assuré par 2 toutes choses égales par ailleurs, le coût est aussi multiplié par deux.
  • L’âge : l’autre variable la plus déterminante du prix est l’âge. Les cotisations augmentent chaque année en fonction de l’âge. Entre 30 et 45 ans l’augmentation est de l’ordre de 2-3% puis à partir de 45 ans cela augmente beaucoup plus vite (entre 5% et 7% par an).
  • Autres variables : le code postal peut avoir un impact sur le prix chez certains assureurs, si vous êtes fumeur vous allez aussi payer environ 10% de plus

N’oublier que le prix de la prévoyance augmente chaque année en fonction de l’âge. Si vous êtes jeune médecin alors il n’est pas très utile de regarder le prix à la souscription il faut plutôt regarder comment les cotisations évoluent dans le temps.

Quelques exemples de prix

Pour vous donner une idée plus concrète du coût d'une prévoyance loi Madelin, voici quelques exemples basés sur le produit Abeille, un acteur majeur de ce secteur :

  • Généraliste de 30 ans qui a un revenu de 65 000€ par an : autour de 90€ par mois
  • Généraliste de 40 ans avec un revenu de 150 000€ par an : autour de 200€ par mois
  • Généraliste de 60 ans avec un revenu de 80 000€ : autour de 300€ par mois

Quels sont les meilleurs contrats pour les médecins ?

Chez Gus Assurance les contrats que nous distribuons le plus sont ceux d’Abeille, de Swisslife et d’Unim.

La prévoyance Senseo d’Abeille

Abeille est l’un des acteurs historiques du marché de la prévoyance, et son contrat Senseo figure parmi les plus populaires auprès des médecins libéraux.

Le contrat Abeille Senseo est l’un des plus souscrits par les médecins exerçant en libéral.

Chez Gus Assurance, nous le conseillons souvent à nos clients. C’est même le contrat que nous distribuons le plus. Voici pourquoi :

  • Une présence historique sur le marché : Abeille bénéficie d’une solide ancienneté, ce qui nous laisse penser que cet assureur restera présent dans 20 ou 30 ans. Les statistiques montrent que les médecins gardent leur contrat de prévoyance en moyenne pendant 25 ans. La capacité de l’assureur à durer est donc un critère déterminant.
  • Une relation efficace avec l’assureur: Nous avons de très bonnes interactions avec Abeille, tant pour la gestion des sinistres que pour le traitement des dossiers médicaux, souvent plus rapide que chez d’autres assureurs.
  • Des garanties complètes adaptées aux médecins. Le contrat couvre les indemnités journalières en cas d’arrêt de travail, les frais généraux, une rente d’invalidité calculée selon un barème professionnel, prenant en compte l’impact de l’invalidité sur votre spécialité.
  • Aucune restriction sur les causes d’arrêt de travail : Les problèmes de dos, les troubles psychologiques ou encore les grossesses pathologiques sont couverts sans limitation particulière.
  • Un choix entre forfaitaire et indemnitaire : La majorité des médecins choisissent l’option forfaitaire, qui évite les contrôles de revenus et les mises à jour fréquentes du contrat. C’est également ce que nous recommandons.
  • Des tarifs stables et transparents : Les prix sont en phase avec ceux du marché, sans être les plus bas. Cela témoigne selon nous de la cohérence et du sérieux de l’assureur. Autre avantage : l’évolution tarifaire liée à l’âge est connue dès la souscription, offrant une bonne visibilité sur le long terme.

Vous pouvez également consulter notre test complet : prévoyance Abeille Senseo.

Vous pouvez remplir le formulaire afin de recevoir un devis détaillé d’Abeille

La Prévoyance Unim, une alternative intéressante

Unim est une association dédiée aux professions libérales, qui a développé une prévoyance en partenariat avec Allianz.

Ce contrat est assez populaire chez les médecins libéraux, notamment dans certaines régions comme les DOM-TOM. Unim est d’ailleurs le seul à proposer une couverture aux médecins installés en Polynésie.

Le contrat Unim reprend les garanties classiques d’une prévoyance, avec toutefois quelques différences par rapport à celui d’Abeille :

  • Un barème professionnel contractuel : Le calcul de l’invalidité se fait à partir d’un barème professionnel précisé dans le contrat, contrairement à Abeille qui utilise un barème basé sur une expertise médicale.
  • Une prise en charge de l’invalidité partielle dès 10 % : Là où la plupart des assureurs, comme Abeille ou SwissLife, démarrent à partir de 16 %.
  • Une prime maternité d’environ 1 500 € Ce complément peut intéresser les praticiennes en activité.
  • Des restrictions sur le dos et la psychologie : Le contrat prévoit des limitations sur ces risques, mais il est possible de souscrire des options spécifiques pour les lever.
  • Une évolution tarifaire par paliers : Les cotisations n’augmentent pas chaque année, mais seulement lorsque vous passez à une tranche d’âge supérieure. Sur le long terme, l’évolution des prix reste comparable à celle d’Abeille.

En résumé, Unim est une alternative sérieuse, que nous proposons dans environ 15 à 20 % des cas aux médecins libéraux.

Voir notre article : prévoyance Unim

La prévoyance de SwissLife

SwissLife est également un acteur historique du marché de la prévoyance, avec un contrat apprécié des médecins.

Voici les principales différences par rapport à Unim et Abeille :

  • Des tarifs très compétitifs pour les spécialistes : SwissLife propose des prix particulièrement attractifs pour les médecins spécialistes, ce qui en fait une option intéressante sur ce segment.
  • Un choix de barème : Le contrat permet de choisir entre un barème professionnel contractuel et un barème basé sur une expertise médicale, offrant ainsi une certaine flexibilité selon les préférences de chacun.
  • Des restrictions sur la grossesse pathologique : Cette limite fait que les jeunes praticiennes ayant un projet de grossesse privilégient généralement d'autres solutions.
  • Un contrat indemnitaire au-delà de 6 000 € par mois : Si vous assurez une indemnité supérieure à 6 000 € par mois, SwissLife applique le régime indemnitaire. Cela signifie que l’assureur peut vérifier vos revenus en cas d’arrêt de travail, ce qui peut compliquer les démarches.

En résumé, nous recommandons principalement ce contrat aux spécialistes en raison de ses tarifs particulièrement compétitifs.

Voir notre article : prévoyance Swisslife

Les autres assureurs

Parmi les autres acteurs reconnus sur le marché de la prévoyance des médecins, on retrouve également GPM (Groupe Pasteur Mutualité), La Médicale, la MACSF et Agipi en partenariat avec AXA.

Vous pouvez consulter nos articles dédiés à chacun de ces contrats pour en savoir plus sur leurs spécificités.

Ces sept assureurs (Abeille, Unim, Swiss Life, GPM, La Médicale, MACSF et Agipi/AXA) représentent ensemble plus de 90 % du marché de la prévoyance pour les médecins libéraux.

Vos questions, nos réponses

Vous hésitez encore ? Voici quelques compléments d’informations sur les questions que l’on nous pose le plus souvent !

Comment bien choisir son assurance prévoyance ?

En tant que médecin libéral une prévoyance est indispensable car vous n’êtes pas bien couvert par la Sécurité Sociale et la CARMF en cas d’aléas de la vie. La prévoyance comprend plusieurs garanties permettant de vous protéger en cas d’arrêt de travail, d’invalidité ou de décès. Mais ce n’est pas si simple de trouver un contrat adapté à ses besoins et sans mauvaise surprise. Si vous êtes encore interne vous pouvez consulter notre article : prévoyance interne médecine.

Pas d’inquiétude Gus est là pour vous accompagner.

Je souhaite me faire accompagner d’un expert

Conseils prévoyance pour les médecins